Au début quand on devient vegan, on teste plein de nouvelles choses, on découvre de super plats délicieux, tout est merveilleux !
Puis arrive un moment où potentiellement on peut avoir des frustrations de la lassitude, des envies et le risque c’est d’avoir l’impression d’être au régime car on ne peut pas manger “comme tout le monde”…
C’est à ce moment qu’il va falloir un peu ruser et appliquer quelques techniques pour continuer à se régaler et ne pas devenir aigri 😉 Et surtout savoir quoi répondre à la fameuse question “ha tu es vegan, mais du coup, tu manges quoi ??” Ou encore “Mais ça te manques pas ? Tu n’as pas l’impression d’être au régime ou de te priver ?”
C’est vrai que quand on devient vegan, on enlève beaucoup de choses de son alimentation. C’est indéniable : tous les produits d’origine animale, on les enlève. Forcément, cela peut être vu comme une privation, une mise au régime.
Personnellement je me souviens avoir eu une petite période de manque au bout d’environ 6 mois de véganisme. Je bavais même devant un pavé de saumon ou un burger… Ça m’a choquée moi-même et je me suis demandée ce qui m’arrivait ! Puis j’ai compris que j’en avais juste marre de manger la même chose, que je ne variais pas assez mes plats vegan et que je ne faisais pas beaucoup d’efforts pour retrouver de la vraie gourmandise. Du coup mes vieilles habitudes refaisaient surface.
Voici donc les astuces que j’ai mises en place et qui m’ont bien aidée à passer cette phase plus difficile et à redevenir une vegan qui kiffe ce qu’il y a dans son assiette 🙂
Mangez des choses gourmandes qui vous font plaisir
On croit souvent que les vegan ne mangent que sainement. Qu’on ne mange que des salades hyper saines, des trucs verts, de la salade et des graines germées, jamais de gras et de frites.
C’est vrai que la salade et les graines germées, c’est très bon 😉 Mais, il faut aussi se faire plaisir, si vous avez envie d’un burger, faites-vous un burger vegan, et régalez-vous ! Un bon burger vegan avec du fromage végétal et / ou une sauce super gourmande. Ou bien allez chez Hank Burger et vous irez forcément mieux après croyez-moi 😉
Il ne faut pas hésiter à s’écouter, à se faire plaisir en mangeant, et se faire des plats réconfortants car c’est ça qui permet d’éviter la frustration.
Changez vos habitudes
Celle-ci est un peu obligatoire. Je m’explique : comme on enlève beaucoup de choses, si on continue à manger de la même façon, c’est-à-dire se faire les mêmes plats qu’avant mais juste en enlevant la viande, le poisson, les œufs, les produits laitiers, ça risque d’être un peu triste. C’est un peu dommage de faire ça, et surtout, on risque d’avoir des carences, et d’être complètement frustré et malheureux. Il faut réapprendre à composer ses plats, pas autour de la viande (ou de ce qui va la remplacer) mais comme un tout que vous pouvez composer comme vous en avez envie.
Moi ce que j’essaie de faire, quand je trouve que mon assiette est un peu triste et que je manque d’inspiration d’idée et que ça manque de gourmandise, je cherche de nouvelles recettes ou bien je vais dans des restaurants différents. Parce que si on va toujours dans le même restaurant où on allait avant, et qui ne sert que des plats non végétariens et non vegan, on risque d’être frustré de ne pas pouvoir choisir ce qu’on veut. Oui, il y a toujours moyen de changer, de demander des options vegan, etc. Mais c’est aussi pas mal de tester d’autres restaurants où vous pourrez choisir TOUT dans le menu !
Quand j’ai découvert ici à Stockholm le restaurant Hermans, je peux vous dire qu’avec leur buffet super délicieux et leurs desserts à tomber, la frustration est vite partie !
Même chose, à la maison. Même si vous n’êtes pas vraiment doué en cuisine, que vous n’avez pas envie de cuisiner ou quoi, c’est toujours faisable de se trouver une recette un peu simple, un peu sympa, qui permet d’avoir un plat équilibré vegan, et qui ne vous laissera pas avec de la frustration.
Notamment, je vous conseille ma recette de curry de légumes aux pois chiches. C’est juste trop bon, c’est vegan, c’est un repas complet et hyper facile à faire. Je dis ça, je dis rien 😉
Testez de nouveaux aliments
Encore une fois, quand on est vegan, on enlève beaucoup de choses de son alimentation, c’est normal. Mais on en ajoute aussi énormément !
J’ai découvert des nouveaux aliments (genre BEAUCOUP) que je ne connaissais pas du tout. Et du coup, maintenant, j’ai aussi beaucoup moins de frustration parce que j’ai ajouté tellement de choses que j’ai l’impression d’avoir vraiment découvert une nouvelle façon de vivre.
Il ne faut pas hésiter à aller dans des magasins un peu différents. Ne pas aller toujours dans son supermarché habituel, mais essayer d’aller, par exemple, dans des magasins biologiques où on peut trouver plein d’aliments, ou aller voir sur des blogs pour découvrir de nouveaux aliments. Cela demande un peu de recherche et de sortir de sa zone de confort. Mais franchement, cela vaut le coup, moi j’ai découvert des produits vraiment top.
Rester flexible
Alors je sais, les « vegan puristes » risquent de me jeter des cailloux. Mais en fait, au tout début où j’ai décidé de devenir vegan, j’étais hyper stricte : j’étais vraiment en mode “tout ou rien”. Je me disais : « sois tu es complètement vegan, soit tu ne l’es pas, mais tu ne peux pas faire à moitié ».
Maintenant, je suis plutôt dans une démarche flexible, c’est-à- dire que je mange végétalien tous les jours et absolument dès que c’est possible, en revanche, si j’ai envie de goûter un plat où il y a du fromage, par exemple, je ne vais pas me l’interdire. Ça arrive très rarement mais quand ça m’arrive d’en avoir envie, j’y vais. Bon par contre je parle juste de gouter hein, pas de manger le plat en entier.
Pas pour la viande et le poisson en revanche, ça, c’est pas possible, une fois qu’on a arrêté, j’ai l’impression que c’est beaucoup difficile de le réintégrer à son alimentation, en tout cas c’est mon cas. Ça je n’en ai jamais envie, mais le reste, je préfère me laisser une marge de flexibilité, que j’utilise d’ailleurs très rarement au final, plutôt que de me dire que c’est absolument interdit et d’être frustrée.
Egalement quand je vais au restaurant et qu’il n’y a aucune option végétarienne ou végétalienne, et que je demande une assiette de légumes, par exemple, et que je me rend compte que les haricots verts ont été cuits dans du beurre. Tant pis ! Je me dis tant pis pour cette fois. Je pense que l’important, c’est ce qu’on fait au quotidien, ce à quoi on croit, et que si on mange des haricots verts qui ont été cuisinés dans le beurre une fois par mois, ça va, ça reste bien mieux que de ne rien faire. Je trouve que dans n’importe quel choix les extrêmes peuvent être un peu dangereux.
Le veganisme n’empêche pas la gourmandise
On a souvent ces images, notamment des filles vegan sur Instagram, sur YouTube, etc. qui sont toutes minces, toutes filiformes, toutes jolies, qui boivent des smoothies verts à longueur de journée, etc. Je trouve cela très bien, aucun jugement évidemment.
Mais je trouve que cela donne une image qui peut parfois être un peu perturbante, parce que quand on devient vegan, on se dit : « du coup, si je deviens vegan, je vais forcément être filiforme, toute mince, en super santé, etc. » Alors, c’est vrai qu’il y a quand même moins de chance d’être en très gros surpoids, par exemple, en mangeant vegan puisqu’on enlève quand même beaucoup de gras saturé, etc.. Mais l’un n’est pas forcément relié à l’autre.
Bien sûr, on peut choisir de devenir vegan pour sa santé, effectivement, a priori vous serez en meilleure santé. Mais je pense qu’il ne faut pas s’arrêter de manger ce qui nous fait plaisir, sous prétexte de se dire : « je suis vegan, et qu’il faut vraiment que je sois toute mince, et que je sois parfaite, etc. »
Moi je suis gourmande, et je compte bien le rester. J’adore le chocolat et être vegan, ne m’empêchera pas d’en manger. Vive le chocolat noir !
Rappelez-vous pourquoi vous avez décidé d’être vegan
Se reconnecter à son “pourquoi” est super important.
Par exemple quand j’ai eu envie de manger de la viande ou du poisson, au bout de 6 mois de veganisme, au début, j’ai eu tendance à vraiment me dire : « est-ce que j’ai fait le bon choix ? Est-ce que cela vaut le coup de me priver de produits dont des fois j’ai quand même un peu envie ? Est-ce que c’est vraiment si terrible, ce que vivent les animaux, etc. ? » Dans ces cas-là, généralement, ce que je fais, c’est me rappeler mon pourquoi, ce pourquoi j’ai pris cette décision à la base. Et je vais me documenter, encore plus.
Il y a des choses que je sais déjà. Mais je vais recommencer à me documenter, retrouver de l’inspiration auprès de compte Instagram, de compte YouTube, de site Internet, de blog, etc. qui vont me remettre un peu dans une pensée plus positive et me dire : « oui, évidemment que j’ai fait le bon choix. » Je me souviens pourquoi j’ai fait ce choix, et du coup, cela m’aide beaucoup à gérer les frustrations, c’est-à-dire que je me dis : oui, j’ai envie de manger ce bout de fromage, mais en même temps, je sais qu’il a été produit grâce au lait d’une vache dont le petit veau a été séparé. Il est vraiment issu de produits de souffrance. Et moi, je n’ai pas envie de cautionner cela.
Après, c’est une question de balance entre le plaisir que je vais avoir à manger ce bout de fromage et ma conscience, et de me dire : « Je ne cautionne pas ce qui se passe. Finalement, je ne préfère pas le manger. » C’est important donc de savoir pourquoi on le fait. Est-ce qu’on le fait pour les animaux ? Est-ce qu’on le fait pour sa santé ? Est-ce qu’on le fait pour avoir un impact plus limité sur la planète, etc.
C’est important vraiment de se rappeler de son pourquoi, et c’est valable dans n’importe quel choix qu’on fait dans la vie d’ailleurs.
Ne culpablisez pas
C’est ce que j’ai pourtant beaucoup fait dans cette phase difficile que j’ai eu au bout de 6 mois de veganisme. Et je me disais : « oh la la, finalement avec mes beaux discours, moi j’ai envie de manger du fromage ; ou je vois du saumon et j’ai envie d’en manger. Je suis faible en fait…”
Puis il y a un moment, je me suis dit, arrête de te flageller. En fait, c’est normal, c’est comme quelqu’un qui va arrêter la cigarette, au début, ça va être dur. Après, il va y avoir un passage où ça va être beaucoup plus simple, puis, il y a de nouveau un passage où cela redevient difficile. Et généralement, c’est là où on se dit : « Non, en fait, je ne vais pas y arriver. Je reprends, etc. » Enfin, je n’ai jamais été fumeuse, je ne sais pas, mais, si j’en crois ce qu’on m’a dit c’est un peu ça.
C’est un peu pareil avec la nourriture. J’ai l’impression qu’avez n’importe quelle décision, de changement qu’on peut faire, etc. il y a un moment où on rentre vraiment dans la phase « houla, c’est un peu difficile quand même ». L’euphorie du début est un peu passée, et du coup, on commence à remettre en question, etc. Au début, moi j’avais tendance à vraiment me culpabiliser à me dire : « finalement, je suis faible, je ne sais pas, je ne sais pas de quoi je parle. J’ai cru que j’en étais capable, mais je n’en suis pas capable, etc.
Puis, il y a un moment où je me suis dit, bon, on va se détendre, j’ai pris une décision. Déjà, je suis hyper fier de moi. C’est important d’être fier de soi quand on prend des décisions comme cela. Puis c’est normal d’avoir des envies, d’avoir des manques, des frustrations, d’autant plus que la nourriture c’est quand même quelque chose d’hyper important dans le quotidien, c’est quelque chose de réconfortant. Du coup, c’est normal d’avoir des envies, des doutes, etc.
Dans ces cas-là, je reviens en mon astuce d’avant, qui est se rappeler pourquoi on le fait, etc. et j’applique toutes les astuces que j’ai données avant.
J’essaie juste de vivre ma vie au mieux et de vivre selon mes convictions, mais tout en étant indulgente avec moi-même et en comprenant que c’est normal, et que ce n’est pas grave. Cela ne veut pas dire que je suis faible, cela ne veut pas dire que j’ai tort. Ce sont mes croyances, j’ai choisi de vivre avec cela. Puis, c’est normal d’avoir des doutes un petit peu de temps en temps. Cela ne veut pas dire pour autant que tout va s’arrêter, que tout ce qu’on a fait avant, cela ne servit à rien, etc.
Donc, tout cela pour dire qu’on est tous humains. J’espère que ces petites astuces pourront vous aider 🙂
Vous en avez d’autres ? Qu’est-ce qui fonctionne pour vous les jours un peu plus difficiles ?
Bel article, j’ai beaucoup aimé te lire, c’est tellement vrai.
Belle journée à toi
Merci beaucoup je suis ravie que ça t’ai touché 🙂 🙂 Belle journée !
Alors moi j’ai un secret pratique : quand un truc est bon, je mets longtemps à m’en lasser ! du coup, il me suffit de trouver une bonne piste, genre les ramen avec un curry de courge, et je peux en manger tous les jours pendant plus d’une semaine sans lassitude ; avec même un émerveillement renouvelé que ce soit si bon ! et quand enfin, j’en ai marre, je passe à un autre plan, genre riz avec des légumes sautés au miso et ainsi de suite !
Sinon, je ne suis pas comme toi au niveau “mauvaise végan” (shame on me) ; bien que végétarienne depuis 25 ans, à la rigueur un tout petit peu de viande ou de poisson (involontairement bien sur) ne me parait pas atroce ; genre on m’a donné des gyoza japonais soit disant végétariens et en fait, je suis sure qu’il y avait un peu de viande dedans…. au gout…. mais bon, je n’ai pas eu le courage de jeter de la nourriture… pour 5gr de poulet…..
Par contre le fromage et les laitages, je ne peux plus du tout et là, je jète…. déjà parce que c’est une industrie presque plus horrible que celle de la viande (à mon avis) et en plus, je vois cela comme un véritable poison maintenant…. l’arrêt des produits laitiers a été tellement bénéfique pour moi (genre arrêt total des migraines !) que j’ai l’impression de m’intoxiquer si j’en remange, en plus de cautionner une industrie abjecte !
Haha moi aussi je suis capable de manger la même chose pendant un bon moment 😉
J’ai aussi arrêté d’avoir des migraines depuis que je suis devenue vegan, c’est fou quand même ! C’est vraiment de la m*rde les produits laitiers…
Je comprends pour les gyozas… Et c’est vrai que l’industrie laitière est pire que celle de la viande, je suis d’accord… Mais la chaire animale c’est vraiment physique, je ne peux plus. Comme quoi, on a tous notre sensibilité c’est marrant. Mais en tout cas on a bien fait de devenir vegan, le veganisme, c’est la vie 😉